Il est des passions bien mystérieuses. Dans mon cas, je suis passionné par les avions de chasse. Je ne sais pas pourquoi. Mais d’aussi loin que je me souvienne, vol en avion de chasse j’ai toujours été fasciné par ces appareils. Je me souviens que pendant des années, je ne suis jamais sorti sans avoir mon avion de chasse préféré dans mon sac. Je pense qu’aucun jouet au monde n’a été plus rentabilisés que celui-là. S’il ne m’accompagne évidemment plus à chaque sortie, il attend son prochain enfant : il décore la chambre de de mon petit garçon, et j’espère bien qu’un jour, il l’accompagnera à son tour. Mais même s’il ne me suit plus partout, il restera à jamais dans un coin de ma tête. Il était prévisible qu’un jour, je veuille pousser plus loin. Il m’aura fallu pas mal d’années, mais j’ai enfin pu satisfaire cette envie la semaine dernière, lors d’un vol en Fouga Magister. Je ne crois pas que j’oublierai ce vol de sitôt. Les émotions que j’ai goûtées durant ce vol m’ont impressionné plus que je ne l’aurais cru possible. Vous l’avez peut-être observé : il existe une différence entre lire un récit et la vivre soi-même. Je savais depuis des années les sensations que procure un avion de chasse : la puissance des G qui vous fait peser près de 400 kilos, la micro-pesanteur des G négatifs au beau milieu d’un looping, la vue qui diminue quand on risque le blackout… Peu importe ce qu’on pense savoir, je crois qu’on n’est jamais tout à fait prêt : lorsque l’on subit de telles sensations que l’on comprend que le savoir ne représente pas grand-chose comparé à la réalité. Certaines acrobaties étaient tellement violents qu’ils en étaient franchement insupportables. Et je dois vous confesser que, même si j’ai adoré cette expérience, j’ai été content quand est venu le moment de rentrer. Il faut dire que je commençais à avoir le teint blanc. Si vous adorez comme moi à l’adrénaline, je vous invite sérieusement à essayer l’expérience. Je vous mets le site par lequel je suis passé pour ce vol, si vous vous sentez l’âme intrépide.