Depuis que mon beau-frère s’était lancé et m’avait décrit son expérience avec des étoiles plein les yeux, je rêvais de me lancer à mon tour. Et c’est au cours d’un voyage à Antibes que j’ai enfin pu passer à l’acte, et nager avec des dauphins. Récit d’une expérience inouïe.
Cette activité inoubliable a eu lieu dans un grand bassin, accolé à la mer. Notre petit groupe de 3 s’est jeté à l’eau, chacun vêtu de sa combinaison en néoprène (il aurait été impossible de tenir une heure dans l’eau, autrement). Les trois dauphins nous attendaient et semblaient impatients de commencer (ou ils avaient faim, ce qui est également possible). Eh oui, trois dauphins : un pour chaque participant. Si vous effectuez un jour cette expérience, ne rêvez cependant pas, ou alors lancez-vous en dehors des vacances scolaires. En général, il faut se partager les temps de nage entre participants.
C’est un sacré choc de les découvrir de si près. Et ce pour deux raisons. La première : ils sont grands. Tant qu’on les contemple du quai de bois, on les trouve drôles, avec leurs petites têtes. Mais une fois qu’on se retrouve dans le bassin, ils sont pour le moins impressionnants, avec leur deux cents kilos de graisse et de muscles ! La seconde raison : on découvre de près qu’ils ne correspondent pas à l’image qu’on en fait. Leur peau n’est pas satinée comme celle des poissons ; c’est plutôt une chair rude, jalonnée de stries : ce sont des cicatrices ! Le dauphin n’est pas le bisounours qu’on en dit, et ces balafres sont des marques faites par des congénères lors de bagarres. A tel point que les dauphins les plus âgés sont entièrement blancs sur la partie antérieure, à cause des cicatrices livides qui les recouvrent !
Le second choc est dans l’activité lui-même. C’est beaucoup plus sportif que ce qu’on pourrait penser. Imaginez-vous plonger en attrapant une nageoire dorsale et tenir le plus longtemps possible avec votre compagnon de route, jusqu’à ce que vous deviez lâcher pour remonter en urgence à la surface ! Imaginez-vous attendant le passage d’un dauphin pour saisir son épine dorsale et se laisser entraîner, un peu comme dans un rodéo marin. Imaginez-vous lorsque, en plongeant, vous vous retrouvez bousculé par cette masse de plusieurs centaines de kilos et craignez d’être assommé !
Lorsque l’activité s’est terminée, on a dû me hisser sur le ponton : mes bras étaient incapables du moindre effort supplémentaire.
J’en ai eu des courbatures pendant deux jours, mais aucun regret. C’est une expérience extraordinaire à vivre, que je recommande à tous. Voici un petit lien, si vous souhaitez vous lancer à l’eau. A lire sur le site de ce de nage avec les dauphins à Mandelieu.